La nouvelle est énorme ! Des chercheurs ont découvert un mammouth congelé dont le sang est resté liquide. Le scénario de Jurrassic Park n’est plus totalement de la science-fiction !
Le mammouth laineux qui saigne
Mercredi 29 mai 2013, une équipe scientifique russe a découvert dans le permafrost de l’îlot Maly Liakhovski dans l’océan Arctique, un mammouth laineux femelle. Chaque année, les équipes découvrent un nouveau mammouth ou presque en Russie. Mais cette fois, l’équipe a retenu son souffle. Vraisemblablement, la femelle mammouth morte il y a 10.000 ou 15.000 ans à l’âge de 60 ans, se trouvait dans un état de conservation exceptionnelle. Selon les chercheurs, elle serait tombée dans un trou d’eau jusqu’à mi-hauteur et le bas de son corps aurait gelé dans l’eau pendant que le haut se serait ensuite fait dévorer par des prédateurs de l’époque.
« Quand nous avons percé la glace sous son ventre, du sang a coulé, très foncé. C’est le cas le plus étonnant que j’aie vu dans ma vie », raconte Semen Grigoriev, le chef de l’expédition, « Comment le sang a-t-il pu rester liquide? Il n’a pas moins de 10.000 ans! Et les tissus musculaires étaient rouges, de la couleur de la viande fraîche. »
Le clonage de mammouth bientôt possible !
Cette découverte relance sérieusement l’idée de pouvoir cloner un mammouth puisqu’il y a de bonnes chances de pouvoir retrouver dans le sang liquide des cellules vivantes. D’ailleurs, suite à un accord signé en 2012, l’Université de Iakoutsk va pouvoir s’adresser à Hwang Woo-Suk, un spécialiste sud-coréen du clonage. Ses travaux ont été controversés car il a publié des résultats qui ont été falsifiés. Si jamais il parvient à cloner des cellules de mammouth,, le noyau sera alors placé dans des ovules de femelle éléphant afin de produire des embryons pourvus d’ADN de mammouth. Ces embryons seront ensuite placés dans l’utérus d’une femme éléphant d’Asie. Et voilà ! on aura des mammouths qui gambadent partout.
Conclusion
Cette découverte relance les vieux fantasmes de voir un jour les mammouth courir dans les steppes sibériennes mais il reste encore beaucoup trop d’inconnues. La première étant de savoir s’il y a des cellules vivantes dans les prélèvements de sang retrouvés. Et ensuite, il faudrait que Hwang Woo-Suk parvienne réellement à cloner cet ADN. Ah, Jurassic Park, tu n’as pas fini de nous faire rêver…
En savoir plus
Photos : Semyon Grigoriev